Film essai tourné en Super 8, Ainsi parlait Monchoachi est une traversée poétique et critique de la Martinique contemporaine à travers la parole du poète Monchoachi. Porté par le soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec, le film explore la persistance du colonial dans les imaginaires et la possibilité d’une pensée marronne : libre et insoumise.
Le dispositif met en dialogue des entretiens, des gestes du quotidien et des fragments d’archives familiales filmés sur VHS-C à la fin des années 1980. Ce montage de temps et de supports invite à repenser les liens entre mémoire, territoire et langage : l’image devient ici le lieu d’une désorientation fertile, où le visible n’est pas objet d’étude mais partenaire de pensée.
Entre essai, carnet de voyage et film-miroir, Ainsi parlait Monchoachi réfléchit sur sa propre position d’énonciation : que signifie filmer depuis l’extérieur, quand le regard cherche à se défaire de ses réflexes coloniaux ? Le film se construit dans cette tension, refusant l’exotisme comme le didactisme, pour laisser émerger une parole partagée, à la fois fragile et politique.

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