L’objectif de cette brochure est double. Tout en racontant l’histoire de la grève générale du Front commun de 1972 et cela, jusqu’à son point culminant en mai, la presque oubliée révolte ouvrière à Sept-Îles, la brochure présente ce que sera le film Pouvoir oublier, avec ses protagonistes, ses scènes et ses artefacts, le tout ponctué de modestes réflexions des réalisateurs. Il ne s’agit pas de faire ainsi la publicité du film, mais de rendre son destin aussi collectif que possible. Voyage en mots et en images au cœur d’une époque charnière, cette brochure est d’abord et avant tout une invitation à pénétrer l’univers des cinéastes et à s’en emparer cet été en participant aux tournages qui auront lieu.
Les deux objectifs sont concomitants dans la mesure où la mémoire des événements, qui est refoulée depuis si longtemps, est depuis maintenant sept ans entretenue dans l’ombre par Pierre Luc et David. Ils ont beaucoup à partager. C’est leur mission que de raviver cette mémoire, une lourde responsabilité qu'ils ne peuvent pourtant assumer seuls.
7 ans de travail
32 entrevues préliminaires sonores
13 entrevues préliminaires filmées
19 demandes de subventions
4 traitements documentaires
2 lettres d’intention
17 versions du scénario
93 réunions
3 retraites d'écriture
42 tournages
3 court-métrages produits en parallèle
Une interminable recherche documentaire
avec ses 93 archives audiovisuelles
235 articles de journaux
32 livres, dont une poignée qui compte vraiment
et bien sûr 4 crises existentielles
Des milliers de courriels, parfois insipides, parfois savants
Un nombre incalculable de lectures et de discussions
le tout sans salaire
Les réalisateurs ont vécu une aventure qu’aucun film ne pourra jamais représenter adéquatement. La présente brochure construite à partir de ce matériel rassemblé ne peut représenter une telle aventure tellement elle est vaste. Il faudra un livre, ultérieurement. La présente brochure en est une modeste ébauche. Les réalisateurs vous présente ainsi leur pays à eux. C’est un pays en noir et blanc de contrastes texturé par le grain de la pellicule, un pays habité de jeunes visages bordés d’espoir. Il y avait dans ce pays deux grandes religions qui avaient supplanté l’ancienne : la lutte des classes et la révolution nationale. C’était une époque où la violence n’avait rien d’extraordinaire, après une guerre mondiale, mais aussi dans les familles, d’où l’emploi dans cette brochure du rouge, représentation des grèves, de cet air du temps socialiste.
Il s’agit par ce film de poursuivre les débats passionnés d’hier... le temps d’un film. La mémoire intime des protagonistes de l’époque, enfouie depuis trop longtemps dans l’inconscient, est telle pour nous un minerai précieux. Il faut des outils pour l’extraire délicatement, et cette brochure est peut-être la première carotte extraite dans ce continent lointain. Cela dit, un texte n'aura jamais la même saveur qu’un film. Au cinéma, ce sont des visages qui rendent compte des événements. Des visages chargés d'émotions, qui parlent un langage plus pénétrant que celui hermétique des universitaires. Les visages de Sept-Îles seront un paysage sans fin.
Les deux objectifs sont concomitants dans la mesure où la mémoire des événements, qui est refoulée depuis si longtemps, est depuis maintenant sept ans entretenue dans l’ombre par Pierre Luc et David. Ils ont beaucoup à partager. C’est leur mission que de raviver cette mémoire, une lourde responsabilité qu'ils ne peuvent pourtant assumer seuls.
7 ans de travail
32 entrevues préliminaires sonores
13 entrevues préliminaires filmées
19 demandes de subventions
4 traitements documentaires
2 lettres d’intention
17 versions du scénario
93 réunions
3 retraites d'écriture
42 tournages
3 court-métrages produits en parallèle
Une interminable recherche documentaire
avec ses 93 archives audiovisuelles
235 articles de journaux
32 livres, dont une poignée qui compte vraiment
et bien sûr 4 crises existentielles
Des milliers de courriels, parfois insipides, parfois savants
Un nombre incalculable de lectures et de discussions
le tout sans salaire
Les réalisateurs ont vécu une aventure qu’aucun film ne pourra jamais représenter adéquatement. La présente brochure construite à partir de ce matériel rassemblé ne peut représenter une telle aventure tellement elle est vaste. Il faudra un livre, ultérieurement. La présente brochure en est une modeste ébauche. Les réalisateurs vous présente ainsi leur pays à eux. C’est un pays en noir et blanc de contrastes texturé par le grain de la pellicule, un pays habité de jeunes visages bordés d’espoir. Il y avait dans ce pays deux grandes religions qui avaient supplanté l’ancienne : la lutte des classes et la révolution nationale. C’était une époque où la violence n’avait rien d’extraordinaire, après une guerre mondiale, mais aussi dans les familles, d’où l’emploi dans cette brochure du rouge, représentation des grèves, de cet air du temps socialiste.
Il s’agit par ce film de poursuivre les débats passionnés d’hier... le temps d’un film. La mémoire intime des protagonistes de l’époque, enfouie depuis trop longtemps dans l’inconscient, est telle pour nous un minerai précieux. Il faut des outils pour l’extraire délicatement, et cette brochure est peut-être la première carotte extraite dans ce continent lointain. Cela dit, un texte n'aura jamais la même saveur qu’un film. Au cinéma, ce sont des visages qui rendent compte des événements. Des visages chargés d'émotions, qui parlent un langage plus pénétrant que celui hermétique des universitaires. Les visages de Sept-Îles seront un paysage sans fin.